THULCANDRA - Hail the abyss -


31 mai 2023

THULCANDRA COVER.jpg (213 KB)

Groupe : THULCANDRA

Titre : Hail The Abyss

Label : Napalm Records

Année : 2023

Après la faucheuse en forêt, la faucheuse devant la mer de nuage, la faucheuse à la montagne et la faucheuse se grime en stalactite. Le cinquième numéro de THULCANDRA nous présente la faucheuse domptant Famine. Encore et toujours sous les codes couleurs du black death mélodique, à savoir le bleu-violet. Les Allemands reviennent avec un énième album, “Hail The Abyss”, sorti le 19 mai 2023 chez Napalm Records. L’on doit cette illustration à Herbert Lochner, qui travaille avec le groupe depuis “A Dying Wish” paru en 2021.

Ce qui pouvait être reproché au groupe lors de leurs premières sorties, à savoir, d’être une pâle copie de groupes comme Dissection ou bien Necrophobic. Les Teutons ont su effacer cet a priori au fur et à mesure des albums, notamment depuis “Ascension Lost” de 2015.

Cependant, les deux premiers morceaux de ce nouvel opus, “In The Eye Of Heaven” et “Hail The Abyss”, nous laissent dubitatifs. Lorsque l’on a la discographie d’Obscura, en particulier le dernier album en date “A Valediction”. Il est difficile de s’en détacher à l’écoute des deux morceaux susnommés. Surtout sur le jeu de guitare et le chant.

Le pont entre les deux groupes n’est pas dû au hasard puisque c’est Steffen Kummerer, fondateur, guitariste et chanteur des deux groupes en question, à la baguette. Malgré des riffs intéressants, tout tombe à l’eau quand le côté “Obscura” prend le dessus, étouffant toute forme de black death mélodique comme nous proposait le groupe auparavant. Une espèce d'Obscura version black death.

Heureusement, le morceau instrumental “At Night” intervient assez vite, histoire d’effectuer une pause fraîcheur et repartir de plus bel. Effectivement, “Velvet Damnation” lance la deuxième partie de l’album et annihile toutes les craintes qui pouvaient s’installer sur le début de l’album. On y retrouve alors les plus belles lettres de noblesse du genre.

Des riffs incisifs et entraînants sur “On The Wings Of Cosmic Fire”. “Acheronian Cult” installe une ambiance ésotérique totalement immersive. “As I Walk Through The Gateway” est un véritable tube et “Blood Of Slaves” apporte toute la puissance qu’il manquait jusque-là dans l’album.

À nouveau, un interlude instrumental s’impose pour laisser place à un moment solennel avec “The Final Closure”, un titre qui porte merveilleusement bien son nom.

Cet album, même s’il se rattrape bien en cours de route, est en demi-teinte. Une perte de puissance, un coup de moins bien, on ne sait pas vraiment. En-tout-cas, il diffère du reste de la discographie et plaira bien évidemment aux puristes du genre et fan du groupe. Les compositions sont efficaces mais pas surprenantes. On ne parle pas non plus d’un virage à la “Reinkaos”. Loin de là.

Il nécessite plusieurs écoutes afin de l’apprécier à sa juste valeur.

Il jouit malheureusement d’un pauvre digipack un volet et d’un livret huit pages, tout comme son prédécesseur, garni de clichés issus d’une séance photo. Vraiment dommageable de la part de gros label comme Napalm, qui vendent leurs sorties à des prix exorbitants en général. Mais ça, on en a l’habitude de nos jours…

Le Mexicain

28/05/2023