MAULE - Maule -

Groupe : MAULE

Titre : Maule

Label : Gates Of Hell Records

Année : 2022

On part une nouvelle fois vers le Canada, terre promise ces dernières années du heavy metal de première génération . Et ce coup-ci on s’attarde sur MAULE, jeune formation originaire de Vancouver qui a vu le jour en 2017 ; et après une démo en 2019 qui regroupait déjà cinq titres présents sur cet album, les bûcherons ont sorti ce premier album, qui a d’ailleurs était repressé chez Gates of Hell deuxième daron en matière de sortie heavy avec Cruz Del Sur.

Neuf titres, un peu moins de quarante minutes et nous voilà partis à s’écouter un heavy metal poilu, qui déborde d’énergie rafraichissante.

Munie d’une très jolie pochette signée Taylor Bourque, la bande à John Maule the King of Bones, bassiste du groupe, est là pour mettre sa race au heavy metal originel, proche de la NWOBHM, avec un son très roots. Donc forcément , il y a du riff et de la rythmique qui rappelleront Iron Maiden, notamment « Maule » qui aurait pu être placée sur « Killers » très facilement.

MAULE dégage une formidable dynamique sur ses morceaux, les guitares s’enflamment au point de toucher du doigt le monde du speed et du thrash , et le chant de Jakob Weel qui s’occupe aussi de la rythmique, garde tantôt quelques raucités pour conserver cette attitude old school , tout en montrant sa force et sa puissance bien souvent dans les refrains comme sur « Evil Eye ».

Tandis que le lead assuré par Danny Gottardo met le feu à chaque morceau, solo bille en tête pour constamment donner de la vitesse à l’ensemble.

Alors MAULE est heavy, MAULE est rock’n’roll, MAULE est sauvage.

Et sauvage c’est bien le mot, car à chaque fois que la rythmique a fait le tour de ce qu’elle avait à dire, le solo vient tout brûler pour faire repartir les morceaux afin que jamais ils ne commencent à peiner.

Ça joue vite, ça joue fort et ça joue bien, et si l’influence principale est réellement Iron Maiden dès débuts avec « Summoner », ou encore « Maule », c’est sur des titres comme « Red Sonja » que MAULE balance de la rage presque speed/thrash pour montrer qu’ils sont aussi capables d’écrire autre chose et d’avoir une personnalité naissante.

MAULE ne prend pas de risque et compose des chansons qui se ressemblent toutes, pour être sûr de garder une ligne directrice déjà connue et d’en maîtriser parfaitement le contenu.

Et à chaque fois que l’on pense que le changement aura lieu, avec notamment « Sword woman », le groupe repart de plus belle dans son heavy traditionnel qui speede autant qu’il le peut.

Pourtant l’exception qui confirme la règle sera « Father Time », qui ralentit fortement pour se poser et raconter quelque chose de plus thrash à l’américaine, toujours ancré dans les 80, plus épique également, mais avec un accent vraiment prononcé pour l’exotisme.

C’est intéressant de constater qu’à partir de « Father Time » sur les trois derniers titres, « March of the dead » et « We ride » ont le même état d’esprit plus mid-tempo avec cette facette épique et enjouée, autant musicalement que vocalement.

Et un peu comme Manowar sur « Kings of metal », Maule se barre à la fin sur un démarrage de moto, avec « We ride » qui se concentre vraiment sur les harmonies pour devenir totalement éculé avec tout de même ce petit côté nostalgique des 70’s qu’on adore tous.

Voici un premier album sorti il y a quelques temps, qui passe bien et qui fait largement le taff sans être exceptionnel non plus, MAULE pose déjà les bases d’un bon heavy metal des familles et c’est la tête haute qu’il peut headbanguer comme un dément aux sons de guitares racées.

Arch Gros Barbare

24/04/2023