CARNET DE CONCERT
SMASHED
LE FESTIVAL DES AGANITS
13/08/2023
LEVIGNAC DE GUYENNE 47
Malgré la fatigue, malgré le désabusement et sans doute malgré la torpeur, un des facteurs qui tient l’humain dans sa plus grande connexion, ce ne sont pas les réseaux « sociaux » mais c’est l’amitié, et un des facteurs qui amplifie cette force c’est bel et bien la musique.
La Guyenne, cette province inoubliable, chère dans nos coeurs, sans doute une des plus grandes de notre si belle et fière France, où Périgord, Agenais et Gascogne y trouvaient un point de jonction, a conservé en son sein quelques petites communes toujours désireuses de se rappeler son existence. C’est le cas pour Levignac de Guyenne qui accueille depuis deux ans le Festival des Aganits.
En ce dimanche 13 aout de l’an de grâce 2023, sous une chaleur caniculaire, s’est déroulée la seconde journée du festival ; une seconde journée plus hard au niveau des guitares, et véritablement extrême en début de soirée puisque les Tarbais de SMASHED furent invités à jouer aux côtés de CARBON SEED.
Et c’est après quelques compères scéniques aimés par la plèbe que SMASHED s’est emparé des lieux, animé par la rage destructrice de leur death metal brutal, violent et tellement puissant.
Le temps de faire quelques raccords et diverses mises au point techniques, la bête s’est reveillée. Le Cthulhu des Pyrénées, cette monstruosité cosmique est venue répandre sa musique de mort aux âmes curieuses certes, mais surtout aux amateurs de death metal, rappelant l’âge d’or de cette musique si loin de tout les clichés actuels.
Ce groupe des montagnes qui existe depuis environ 17 ans et fort d’une démo « Spontaneous decomposition » puis d’un « Spreading death » d’anthologie est venu en terres Lot-et-Garonnaises pour assouvir sa soif de destruction. Et s’il est un groupe méritant de l’hexagone, parmi quelques uns, c’est bien SMASHED.
La scène presque trop petite pour cette entité à cinq tentacules que sont Seb, Mat, Alain, Julius et Adrien, s’est vêtue de noir tandis que la nuit tombait sur cette campagne accueillante et tandis que les ténèbres prenaient place comme un linceul mortuaire, SMASHED balançait son introduction et plaçait la barre très haut immédiatement.
Terminé les chouchous, terminé les bisous, les licornes en squelette et les ambiances lugubres à la Noces Funèbres de Tim Burton, le death n’est pas et ne sera jamais une musique ouverte au monde. Le death metal de SMASHED arrive avec la brume, et vient fracasser les occiputs de sa violence extrême où le sang règne en maître dans une ambiance plus proche d’un Evil Dead meets Cannibal Holocaust.
Les complices de toujours envoient fièrement les titres issus de leur terrible premier album, avec en éclaireur « Hate » qui a eu pour effet d’asseoir psychologiquement une foule pas vraiment prête à ce qu’elle allait entendre. L’apocalypse est arrivée, s’est enchainée l’ultime « Lethal Dysphoria », puis « Pain » pour bien donner l’eau à la bouche, histoire de noyer le sang qui sortait de nos gencives.
Pourtant la chaleur naturelle et la bonhomie d’Adrien était toujours là entre les morceaux pour rassurer le public et lui rappeler qu’il n’allait pas brûler ni sur place, ni en enfer (on sait très bien que grâce à la rédemption tout est pardonné, et chacun peut choper sa place au Festoche de la fin du monde).
Pourtant c’est à ce moment précis que les morceaux de « Spontaneous decomposition » sont arrivés, parce que les vieilles chansons « Cumming from beyond » et autres « Zombies ripper » ont toujours la hargne après presque dix ans d’existence ; tout en montrant que même si Momo pour ceux qui l’ont connu dans le line-up, était un bassiste hors pair, Julius a le style , la puissance également et n’y va pas de main morte. Le plus important : il offre au public, ce qui se doit d’être sur scène, il prend la place, il prend sa place.
Après le petit coup de flashback est venu le temps de la terrifiante et sans doute meilleure composition de l’album : « Sanctuary of Nighmares ». Déchainés comme jamais les SMASHED ont vendu leur âme sur ce titre, le public resté devant la scène par amour de la torture et véritable attrait pour le death metal, en a pris pour son grade. Les fûts d’Alain, De loin, ont fumé comme paille en « Plein soleil », tandis que Mat et Seb suaient à grande goutte au point d’en remplir « La piscine ».
Ce set :
Intro
Hate
Lethal Dysphoria
Pain
Cumming from beyond
Zombies ripper
Sanctuary of nightmares
Anal blast
Scheitan
Stalker
Spreading death
Hellzeimer
Spontaneous Decomposition
a révélé une fois de plus la puissance de composition et scénique de ce groupe , pas assez vu sur scène bien évidemment et qui mériterait de s’expatrier partout dans l’hexagone et au-delà. Le death metal de SMASHED influencé par les maîtres Cannibal Corpse pour ne citer qu’eux, se montre aujourd’hui certainement comme le fleuron de la scène death metal hexagonale.
« Anal blast » n’a pas détruit que les oreilles, comme son nom l’indique, ce fut une excellente prestation qui montre que SMASHED a un énorme potentiel sur scène en plus d’être des humains amoureux de la musique , des traditions, et du death metal brutal comme il est et a toujours été.
Merci aux Aganits et à Laurent de CARBON SEED de les avoir fait jouer proche du pays de la tomate en terres maraichères.
Crédits photos par l'incroyable "Cousin" alias Minos Dante.
Facebook: https://www.facebook.com/minos.dante
Arch Gros Barbare
19/08/2023
SMASHED :
Bandcamp : https://smashedofficial.bandcamp.com/track/anal-blast
Facebook : https://www.facebook.com/smasheddeathmetal
Commander cd SMASHED :
« Spreading death » cd cristal : https://cabaleprod.sumupstore.com/article/smashed-spreading-death-1
« Sponatenous decomposition » digipack demo : https://cabaleprod.sumupstore.com/article/smashed-spontaneous-decomposition-1
« Spreading death » coffret édition limitée : https://cabaleprod.sumupstore.com/article/box-smashed-spreading-death-patch-rouge-ou-noir