DEATH FROM ABOVE -Altered dimension-

Groupe : DEATH FROM ABOVE

Titre : Altered dimension

Label : Great dane Records

Année : 2021

Fusion d’un Red Dead et d’ex-Can of worms, DEATH FROM ABOVE propose quelque chose de différent par rapport aux formations citées. Plus dans le death compact, sans doute dans les sources d’inspiration du sieur Manu (Scorn), les bayonnais mettent dans l’arène ce premier album et le jettent aux lions.


Un album dont l’artwork signé Remedy Art met bien en exergue l’attrait de ses membres pour tout ce qui est anthologie et science fiction, finalement un peu comme Can Of Worms savait le faire.

Ensuite, un album dont la production, (parce que ce n’est qu’un premier album et pourtant ses membres ne sont pas des lapins de six semaines), aurait mérité plus de puissance et de profondeur, tant dans le chant que la batterie surtout, pour marquer de manière significative le relief des instruments.

On a la sensation qu’on passe à côté de quelque chose, et ça semble assez lisse. En fait... c’est ce qu’on se dit au départ, mais après plusieurs écoutes, pour vraiment entrer dedans, ce qui est intéressant, c’est que par endroits en fonction des morceaux, tels que « Demonic portal », la production est plus adaptée à l’essence des titres.

On a l’impression d’avoir un ersatz du Morrisound de Scott Burns, avec cette modernité actuelle certes ; mais en tous les cas l’esprit des Scott Burns, un peu étouffé, un peu voilé sur les vocaux et l’intégralité, est bien là, et ça passe mieux.

En fait , plus personne n’a l’habitude d’écouter des productions comme ça aujourd’hui, c’est peut-être un tort.

C’est vrai qu’au départ, le logo, l’artwork font immédiatement penser à un énième groupe de brutal death à l’américaine, lourd, débile et insipide, et « Power of demons », le premier titre ne vient pas contredire l’impression, sans parler du suivant. Pas qu’on s’ennuie, mais on commence à bailler tout de même.

Mais il faut savoir être curieux, il faut persévérer et être aventureux et du coup après les trois premiers titres (comprenant l’intro), on arrive à du death metal bien moulé, bien traditionnel, et c’est là que la production appuie l’atmosphère, parce que « Demonic portal » est la véritable entrée en matière de l’album.

Ambiance plus old school, plus dans les années 90’s en fait, les rythmiques sont racées, et ça s’en suit pour le reste de l’album. Ça prend une tournure qui donne faim, une allure qui lève le menton, mais il fallait arriver jusque là.

« Altered dimension » , évoque l’ébauche d’un vieux Malevolent Creation, avec un death presque thrash, mais surtout ultra old school malgré ses samples extra terrestres qui posent le décor et sa dimension.

Du death metal pur jus, avec un son de guitare sur le solo, crade à souhait, et morbide comme il faut.

Une fois effectivement ce cap passé, l’album déroule le tapis pour les princesses que vous êtes, insolentes, arrogantes, insupportables et intolérantes avec toutes les sorties actuelles.

Bordel à cul de pompe à merde, DEATH FROM ABOVE se rattrape avec vigueur,après la pataugeoire du début d’album, le bousin qui décrasse est arrivé sur « Demonic portal », puis « Altered dimension » , confirmé sur « Parasite hive ».

C’est de l’agression par pochon, avec la poudre de fée qui va bien dedans. Ça bute autant dans l’esprit que c’est spirituel dans le butage de rondelles.
D
EATH FROME ABOVE, reste sur une lignée death metal , sans partir dans le brutal death, en flirtant comme une sauvageonne avec le death/thrash et le death de brute à barbe (« Vile recursors », si, si)

Et si vous arrivez jusqu’au bout, jusqu’à « Pure extermination »...La branlée, avec la coupe en iroquois la main sur le crâne en crête de poulet , et la danse de la pluie (oui, tu l’as l’image, dessine là pour plus tard):voilà ce qu’est ce dernier titre ; une introduction aux petits oignons, cette montée en puissance digne de ce que les membres de ce groupe nous ont déjà offert par le passé, et toi t’es là, les fesses écartées prêt à recevoir la fessée.

DEATH FROM ABOVE finit son album en furie, sur des riffs qu’ils auraient du utiliser plus en nombre avec une atmosphère, une vraie.

Bref, en une phrase, la prod ne met pas en valeur les titres, mais en fait sur certains, elle leur va bien. L’album démarre doucement , mais prend de l’assurance, car plus on avance plus DEATH FROM ABOVE se rattrape et l’album se termine en apothéose.

Arch Gros Barbare

06/07/2022