
08 octobre 2022
LIVE REPORT
PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VI
10/09/2022 TORREILLES (66)
Piqure de Rappel !!
Plusieurs mois avant le festival, l’affiche tombe. Deux noms clignotent dans ma tête. Eternal Champion et Riot City. Il n’en fallait pas plus pour que je commande mon pass pour cette édition 2020. Il n’y a plus qu’à attendre le jour J. Malheureusement, au premier trimestre 2020, le COVID s’abat sur l’hexagone comme la peste. Le verdict est sans appel, la sixième édition n’aura pas lieu cette année. Alors nous allons faire un bon de 2 ans dans le futur et rejoindre le festival en 2022 pour mon deuxième PWOA.
Le gardien de la porte !!
Il est midi passé, ça fait quelques minutes qu’on ne sert plus de Morning Déjeuner, mais j’y suis allé comme j’étais. Évidemment en veste à patchs cousus mains !! Et un p’tit t-shirt de SMASHED qui m’a permis d’étonner quelques locaux. Et Special Dedicace pour la plus belle blonde de l’orga, qui ne m’a pas mis le grappin dessus mais bien un bracelet, rose, en échange de quoi j’ai eu droit à un selfie … potable. Merci Julius pour ta bonne humeur partagée !!
Bienvenu au PWOA !!
Mais le PWOA c’est KWOA?
C’est le rassemblement Heavy en terre Catalane. Le site à ciel ouvert offre un magnifique espace de jeu pour métalleux. L’unique scène, rebaptisée en mémoire du leader de Manilla Road, est plus que satisfaisante. Riche en diversité, il n'est pas rare de croiser des camarades axés habituellement à d'autres sous-genres de notre Metal si varié. Et quand tu poses la question, beaucoup te répondent qu'ils ont vu de la lumière ou sortent la carte de la proximité. Mais ils sont présents putain. Pour le reste, impossible de se perdre. Les foodtrucks d’un côté, le merch et le bar de l’autre. Simple et efficace. En parlant de bar, ravi de voir que des ECOCUPS sont disponibles, avec l’artwork de l’édition et pour encore plus de facilité, le programme !!
Vous avez demandé le programme??
Obligé de déprogrammer les canadiens de Riot City cette année, de même que Vulcain, Fifth Angel et en dernière minute, The Night Eternal. Alors au menu, il est proposé :
- LIEGE LORD (US)
- ATLANTEAN KODEX (DE)
- KATE'S ACID (BE)
- ETERNAL CHAMPION (US)
- HEXECUTOR (FR)
- SARACEN (EN)
- MIDNIGHT PRIEST (P)
- RAPTORE (S)
- CRIMSON STORM (I.S)
L’heure H
Il est 13h00 lorsque la tempête italo-espagnole CRIMSON STORM s'abat sur le site du PWOA, remplaçant de dernière minute du groupe ETERNAL NIGHT. Le groupe exerce dans un Heavy nuancé speed, le tout dans une ambiance 80's. Jamais évident d'ouvrir le bal, le groupe a assuré la mission malgré quelques couacs techniques. Et si ce n'est pas du côté de la partie instrumentale qu'on s'émerveille le plus, la voix du chanteur mérite qu'on y prête attention à deux fois.
Même pas le temps de souffler que le public espagnol se rue au plus près de la scène. Pas de doute possible, c'est avec fierté et patriotisme qu'ils attendent RAPTORE. Ce groupe aime jouer sur la limite thrash et nous rappelle que le Heavy tradi n'est pas mort, tout comme les moules burnes. Musicalement, je ne suis que subjugué par la prestation tant sur la partie rythmique que sur les solos furieux, mais également fasciné par nos voisins qui connaissent les morceaux sur le bout de la langue et chantent avec le leader la moindre parole.
Jamais deux sans trois, c'est un autre pays d'Europe latine qui prend la suite du trio de tête avec MIDNIGHT PRIEST. Découvert sur une chaîne Youtube influente de Heavy Metal, j'avais hâte d'écouter les portugais sur scène. Le quintette est bien rodé, musicalement ça déchire. Un peu trop d'ailleurs puisque le son est presque saturé et la perception de l'ensemble est difficile. Dommage pour ce groupe qui mérite d'avoir leur place dans la discothèque familiale.
SARACEN, ça rassemble. Ici il n'est pas question de nationalité mais de génération. Quand on peut clairement distinguer que la moyenne d'âge des fans vient d'augmenter, on peut se dire que le prochain groupe commence à avoir de la bouteille. Né en Angleterre dans au milieu des années 70, tout de même, le groupe partage un hard prog. Et il est à noter qu'ils ont réussi à faire danser les couples les plus amoureux sur un slow digne du célèbre « stylo viniou ». Ce n'est que le calme avant la foudre.
L'unique groupe français qu'est HEXECUTOR n'est pas là pour enfiler des perles. Hors de question de passer à côté des frenchies sortis de leur bretanie pour briser de la nuque et les tympans des plus fragiles. La presta est heavy, puissante et rapide, l'ambiance dark que le groupe dégage est sans appel et correspond à l'image que je m'étais faite d'eux. Une sombre mais riche découverte d'un groupe absent de ma CDthèque mais qui mérite qu'on s'y attarde.
Il est venu l'heure d'ETERNAL CHAMPION avec quelques minutes de retard. Qu'importe, ça fait deux ans que j'attends ce moment. L'arrivée du groupe armé de leurs instruments est un régal. L'attente est terminée, il est temps pour moi de faire mon fan moyen et de hurler comme un dératé. Une bataille musicale emmenée par le chanteur qui assure le show, tant par la gestuelle, l'attitude que par sa voix, qui a reçu l'aide des fans furieusement prêts à en découdre musicalement. EPIQUE !! C'est déjà fini ? Soit je n'ai pas vu le temps passer, soit le set était trop court à mon goût. Comme dit l'adage, court mais intense.
Encore un groupe inconnu à mes jeunes oreilles pardon, Kate's ACID, soit l'unique survivante d'un groupe ayant sévi dans les années 80 et ayant vu le jour dans les années 80 de l'autre côté de la frontière. La frontwoman est bien présente, loin d'être effacée derrière la partie instru électrique du groupe. Une bien belle déculottée rafraîchissante à l'aube d'une nuit de plaisir.
Presque 21h30 à TORREILLES et les températures baissent. Le soleil nous quitte pour laisser place à l'obscurité. ATLANTEAN KODEX monte sur scène et croyez le ou non, la Lune et Vénus se sont alignées pour assister au show.
Magistralement fabuleux en studio, la musique sonne comme une toile de maître. Et c'est déconcertant de voir à quel point le groupe m'a fait frisonner en live. Encore une fois, le public est sans voix, façon de parler. Certains ont profité de cet instant pour exprimer leur émotion aux travers de langoureux baisers. Qu'on se le dise, c'était maintenant ou jamais.
Tête d'affiche du PWOA, le groupe LIEGE LORD impose. Véritable cuirassé musical, le groupe d''outre-atlantean''est sur scène pour botter des culs à coup de riffs énervés. Évidemment, c'est pour moi un coup de cœur immédiat suivi de refrains en chœur jusqu'à l'épuisement.
Master Control, titre éponyme de l'album aurait pu clôturer ce festival. Mais quand tu joues le dernier, tu peux te permettre de rappeler la foule avec d'autres morceaux et personne s'en est plaint.
Merci
Comment ? Comment se déconnecter. En se disant que toutes les bonnes choses ont une fin ? Comment préparer son corps à aller dormir après ces moments ? Rentrer au clair de lune, la tête remplie de souvenirs aussi rythmiques que mélodiques. Ça résonne dans ma tête et je ne peux que remercier les acteurs à qui je dois cet état. Aussi bien les formations que l'organisation sans qui rien ne serait et qui méritent d'être acclamées. Le simple fait d'écrire ces lignes, de me relire, me replonge dans une nostalgie pas si lointaine et il est difficile pour moi de clore ce chapitre. L'impression de tourner définitivement une page de ma vie. A l'année prochaine le PWOA.
Merci à toute l'équipe, aux organisateurs, bénévoles, formations et public pour ce moment qui me fait sentir comme à la maison.
Smooky
08/10/2022