CATHARTIC -Through the abysmal gates of subconscious-


31 janvier 2023

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Groupe : CATHARTIC

Titre : Through the abysmal gates of subconscious

Label : Awakening Records

Année : 2022

Le plus mexicain de tous les groupes de death suédois, c’est CATHARTIC.

Après le terrifiant « Ceremonial Resurrection », Ep sorti en 2020, on l’a attendu ce premier album, il est arrivé à la mi-année 2022, sorti en plusieurs formats, sur plusieurs labels, avec un visuel extraordinaire de Dan Seagrave, comme à l’accoutumée, le patron des patrons.

Il est donc sorti d’outre - tombe ce neveu de Dismember époque « Indecent & obscene » à la pédale lourde de distortion, et aux riffs épais comme du lard de bardière, avec ses neuf titres qui putréfient l’esprit pendant un peu plus de trente cinq minutes.

CATHARTIC propose un death metal ultra classique, à la suédoise, bien évidemment, mais ça nous ramène directement en 1990/1993, l’époque où Death metal voulait dire quelque chose, l’époque où le cheveu était soyeux, où les sweats n’avaient pas de capuche, les t-shirts n’avaient pas de manches et les burnes avaient des moules.

Atmosphère de mort, riffs de fossoyeur, leads guitare fantômatiques, certains titres nous rappelleraient même Entombed sur « Left Hand Path », notamment les « Gloomy ways to decay » et autres « Hateful faith ».

CATHARTIC arrive à coudre avec du fil doré son death metal traditionnel grâce à une production Bravesound Studios bien de chez eux, mais à un mastering de Tomas Skogsberg des Sunlight studios (Dismember, Entombed, Grave, At The Gates) ; ce qui indubitablement transporte les riffs au panthéon des riffs suédois, ça suinte, mais à ne plus pouvoir en serrer les fesses. Preuve que CATHARTIC sait écrire des morceaux, le groupe sait accélérer sans virer dans la brutalité compulsive, et sait composer de véritables hymnes au death metal alternant rapidité et profondeur, comme « Path to perdition » qui blaste intelligemment sans heurter la sensibilité des plus jeunes fils à papa.

A côté de ça ? Ben c’est la guerre sur le champ de bataille ma p’tite dame !! Les mexicains ne lachent absolument rien, jusqu’à la dernière minute, et en parallèle, même si leur death et velu, il y a toujours un petit lead qui cherche sa mélodie comme Dismember et Entombed savaient le faire, le petit détail insignifiant, mais qui a son importance.

Cet album est vraiment bien écrit, il aurait dû sortir entre 1990 et 1993, c’est une évidence, mais il est la preuve que CATHARTIC est un excellent groupe , car non content de débiter des bûches de canadiens, les mexicains écrivent aussi des instrumentaux avec « Obliteration » en fin de piste , contenant ce fil conducteur un schouïa mélodique, un tout petit peu comme ce que cherchait Desultory.

Superbe production, superbe album, superbe pochette, superbes morceaux, et si avant cinquante ans t’as pas cet album de Cathartic, t’as raté ta vie.

Arch Gros Barbare

31/01/2023