
02 février 2023
Groupe : KASCK
Titre : Deal with the devil
Label : Autoproduction
Année : 2023
Loin de Wood BloodyWood et de leur superproduction Bollywoodienne avec les légendaires «Machi Bhasad » et « Gaddaar »,où Sepultura en dastar se prend un choc frontal avec Limp Bizkit , et encore plus loin du non moins sulfureux Darkeys and the Keys avec « Puli Puli » et sa rage du Bengale, (qui nous rappelle un peu notre Fadades national), on trouve des petits groupes underground encore mega bien foutus, pour partir sur une roue et prendre de la vitesse, alors prends ton Kasck et grimpe sur la moto, c’est parti.
KASCK, sort ce mois-ci un Ep quatre titres, en direct de Pune en Inde, comme vous l’aurez compris.
A en voir la pochette, en moins de deux secondes, on peut déjà se dire, encore une contrefaçon…
On peut se dire que oui, encore un groupe de revival thrash, comme il en est sorti 8743 depuis ces 15 dernières années. On peut en effet encore se dire que le logo ressemble aussi à celui de Havok. Mais si tu regardes de plus près, c’est marqué KASCK, du coup, c’est pas du tout la même chose, ce ne sont presque pas les mêmes lettres.
Après on peut se poser la question , est-ce que c’est Edna la sœur illégitime de Ed qui a réalisé la pochette ? En tous les cas, l’idée de l’illustration est pertinente, et le rendu final donne le ton. Un très bon ton.
Et puis, on s’en fout de la réponse, parce qu’au final, KASCK poutre sévèrement à l’ancienne.
Enregistré, mixé et masterisé au célèbre Gray Park Audio Pune , plus connu sous le noms de GPAP, par Saurabh Lodha, ce quatre titres de quasi seize minutes, envoie le bousin comme une vache qui a la cagaire (avec tout le respect dû à cet animal surtout par delà les montagnes)
Choeurs thrash dans les règles de l’art, rythmiques basiques mais speed en bien des endroits, KASCK arrive à recréer une ambiance thrash de la fin des années 80’s en y mêlant le revival de ces dernières années.
On y retrouve l’esprit évident des groupes comme Ultra Violence, Bonded By Blood, Chronosphere, ou des Philippins très thrashcore de Dread Mortuary et de la plupart des signatures du label Punishment 18. Mais KASCK va plus loin puisque le groupe plonge tête baissée dans un thrash tout aussi heavy,et peut-être dans la veine de groupe tels que Havok en fait. Du coup le tempo ralentit , accélère et ralentit de nouveau pour poser des ambiances de nuques brisées mais qui ont encore la chair accrochée aux cervicales. Les passages comme sur « The Punisher » valent leur pesant d’or, parce que KASCK envoie de la rythmique de boucher de Baskerville à l’anglaise façon rosebeef made in Buckingham Palace, qu’ Onslaught n’aurait pas renié.
Ce ep est court, mais c’est une tuerie. Si « Death to the crooked », speede réèllement , la différence se fait plus sur les titres « The Punisher » (plus posée mais qui montre les bases d’un hymne à la gloire du Thrash, avec du solo brûlant et sauvage), et « A thousand deaths », dont la folie meurtrière laisse des marques au fond du calbut (ou du slip, restons français)
Et quelque part la production, est excellente en fait, bien dosée, la batterie est propre, les grattes giclent dans tous les sens et donnent à ce quatre titres un petit air de victoire, comme le moustique qui t’a sucé toute la nuit, en te chiant dans la bouche au petit matin pendant que tu dormais.
Et quand t’arrives à la fin à « Deal with the devil », tu le sais que ce riff va te rester en tête et qu’il bute toute la famille, bien sûr que tu le sais, et il te donne envie d’aller dans ta cdthèque et choper tous les cd’s de thrash que tu possèdes (deux pour certains) , et d’en faire une overdose.
La voix de Mayank Kataren peut sembler singulière en début de Ep, mais se fond dans la masse au fur et à mesure , pour en devenir quelque chose de vraiment appréciable. Les petits passages parlés ou samples parsemés de-ci de-là sur ce quatre titres, permettent d’aérer les morceaux et leur donner plus de relief.
Rate pas ce Ep.
Arch Gros Barbare
02/02/2023