VARECHIAN -Tabula rasa ultima/The Morbidoom -


02 juin 2022

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Groupe : VARECHIAN

Titre : Tabula rasa ultima/The morbidoom

Label : Sliptrick Records

Année : 2021

VARECH, c’est tout une époque, c’est l’underground français qui se développait dans le début des années 90’s, c’est l’époque du fanzine Dark Medieval Times et de Between Death’N’life. C’est une pochette tirée d’une série d’horreur, dont le nom est sorti de l’esprit, mais c’est culte en fait.

C’est cet album sorti en 2016 « Coldead Marble Memories », et aujourd’hui ce nouvel album « Tabula rasa ultima/The morbidoom », c’est un line-up qui lui aussi ravive plein de bons souvenirs.

Bien sûr que c’est encore et toujours Régis (S.O.S), mais aussi Ludovic Tournier ! (Exhumer, Forbidden Site, Himinbjorg) et enfin Anton (Eternal Dominion, Nahar, Himinbjorg, Nehëmah, Hate Supremacy)

Ce groupe, est et restera à tout jamais underground, et ce groupe, fera toujours éternellement, une espèce de mixture black/death/doom étrange et glauque.

Indépendamment de cette pochette qui rappelle encore une fois la grande époque du début des 90’s avec les Sthygma et consorts, et de cette intro qui rappelle la démo de 1994, on replonge de nouveau dans un trip totalement personnel, totalement en dehors des clous avec une production vraiment à l’ancienne, spécifiquement année 80’s. Pas de batterie synthétique, pas de guitares plus forte que la force elle-même, mais un son très Order From Chaos, Celtic Frost des plus roots. Aussi Roots que la voix de Régis qui n’en fait pas trop tant sur le guttural que le clair.

Cet album, c’est onze morceaux et presque une heure d’écoute où on part en balade vraiment old school, avec parfois des ambiances presque punk/crust notamment sur « Still the warmongers », qui racle le fond de la gorge comme une vieille angine suite à une bouffarde dans des conditions pas très stériles.

Etrangement (en même temps chez VARECHIAN, c’est la norme), on commence sur l’album avec des morceaux très black/death crasseux limite blacko/thrasho/punk avec « L’ancien monde » ou « Ordo astrum argentinum », et des atmosphères lugubres avec « Nekromanteion of river acheron », peut-être un peu dans ce que fait Dark Throne, cette dernière décennie de misère,avec les algues en plus.

Et à partir de la moitié, tout bascule comme VARECHIAN sait toujours le faire ; l’instru « Dead tavern » prend des allures thrash, et ressort un groove à faire danser les morts, et ce n’est rien à côté de « And still the warmongers »

C’est là où VARECHIAN se lache, guitares riches, rythmique qui rentre profondément, et une ambiance anarchiste omniprésente.

C’est encore plus flagrant avec « Mutant human regression », VARECHIAN reprend ses quelques origines plus dark, plus doomesques dans une connotation groove, bien que le titre soit extrêmement court. Mais on sent bien que la seconde partie de l’album est réservé à un public averti, plus punk, plus « roots bloody roots ».

En fin de parcours, deux bonus, deux titres repris de l‘album en version différente , qui est plus remarquable sur « And Still the warmongers », aussi folle que les « Remanufacture » , « Cybergore » ou « Symphonia de Infernali » de l’époque où Fear Factory, Avulsed et Jon Nôdtveidt tentaient des trucs….différents.

VARECHIAN c’est un univers, ancré dans une époque, si t’as pas la référence, t’en auras rien à branler, si tu l’as, tu comprendras le sujet de VARECHIAN.

Einsturzende Neubauten faisait aussi table rase en 1992, que du bonheur, parce qu’en fait mais grave, c’était mieux avant !!

Arch Gros Barbare

02/06/2022