VOORHEES -Chapter two & a half-


04 novembre 2021

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Groupe : VOORHEES

Titre : Chapter two & a half

Label : Autoproduction

Année : 2021

Pendant que certains restent chez eux à glander comme des glandeurs, d’autres, un peu comme une splendide et unique chocolatine au milieu d’un panier de pains au chocolat, laissent briller leur gras comme une évidence, pour tremper dans le death metal matinal le plus noir et le plus old school afin de bien préparer la journée et point besoin de chicorée.

VOORHEES ne meurt jamais vous le savez, le masque de hockey et la
machette reviennent pour un interlude transitoire de trois titres ; de plus il est sorti le 31, les dyslexiques n’y verront que du feu et Michael Myers va faire la gueule.

Donc oui, voici de quoi vous faire patienter 12 minutes, le temps d’un trèèèèèès long coït pour certains, une éternité pour d’autres.

Toujours death metal, toujours graisseux comme un sumo, le death metal de VOORHEES est devenu maintenant une espèce de célébration morbide qu’il ne faut pas manquer.

Il a pris de la profondeur, toujours un peu plus.

La rythmique est une fois de plus régulière et sûre comme la marche de Jason, l’atmosphère est aussi pesante et sanglante que son déhanché de coupe. Et ça tape dans le dur avec le premier titre «  A tale from the dark side ». VOORHEES s’impose maintenant.

En plus de se faire plaisir, le groupe apporte un véritable univers et compose une musique réellement malsaine et lugubre. Du death metal aussi basique qu’un ph supérieur à 7, mais bordel que c’est jouissif.

Les samples d’horreur, le riff de cheval en solo hennissant vous fait frétiller la rondelle en bout de piste , limite à montrer vos fesses à Jason par la porte du placard pour être le prochain.

Oui, VOORHEES devient incontournable dans la scène death metal française. Ce death metal qu’ils élaborent depuis maintenant quelques années, s’améliore à chaque nouvelle sortie, la voix de Chris est là aussi très grave dans les growls à se demander si dans le pain au chocolat, ils n’y mettent pas que des quignons.

Du coup « Don’t scream » beaucoup plus « mélodique » que ce que le groupe n’a jamais écrit, avec un mid-tempo angoissant digne des films d’horreur d’antan, montre une nouvelle facette de VHOOREES, qui est prêt à vous raser la boule avec son coupe-coupe.

Ce titre est dansant quelque part, posé, très tribal au final, on sent que c’est le moment de faire du mal, mais de manière stoïque. Et jusqu’à la fin du morceau, avec encore une fois un sample bien amené et des guitares harmonisées, violant quelques frontières situées dans les contrées lourdement heavy, VOORHEES pose un solo de la mort, tel le chant du cygne...majestueux.

Et comme s’il fallait prouver que le groupe, ne s’était pas fourvoyé à mettre de la pâte à modeler dans les trous du masque comme pour en faire sortir des cheveux (oui, tu la vois l’image là), « Z killer » retraverse la piste de massacre à vitesse régulière bien proche d’un « Evil dead » de Death avec cette petite touche de morbidité sadique plus lente en son centre, pour laisser la place à ses guitares harmonisées comme tes parents quand t’as fait une connerie, et cette basse qui résonne comme l’idée la plus conne que t’as jamais eu dans ta tête de psychopathe. Là aussi ce titre est un monstre.

La surprise sur le gâteau, c’est qu’on se demande comment VOORHEES a pu avoir ce son aussi phénoménal sur ce EP, mais c’est parce que c’est Le seigneur des Swanö lui-même qui a réalisé le mastering, et le résultat est à la hauteur du
record de Sergeï Bubka.

Bien souvent l’on dit que les Ep’s sont toujours meilleurs que les albums, on ne peut présumer de ce que sera le prochain album de VOORHEES, mais ce « Chapter two & a half » si jamais tu le chopes pas, tu t’en mordras les doigts, et pour tenir ta bière, ce sera bien fait pour ta gueule.

Arch Gros Barbare

04/11/2021