VOORHEES - 4 -


19 novembre 2025

VOORHEES 4.jpg (127 KB)

GROUPE: VOORHEES

TITRE ALBUM: 4

LABEL: Fetzner death records / Crypt Of Dr Gore

DATE DE SORTIE: 2025

Si tu crois que c’est Metallica qui a géré l’appellation « Black album » tu te trompes, quand il est sorti, cet album était éponyme, et puis les médias, les fans... tout ça, l’ont appelé le black album. Fin.

Tout ça pour quoi ? « 4 » c’est le nouvel album de VOORHEES. Et c’est leur quatrième album, parce que « Chapter one », c’est tout de même un peu leur premier album, les Ep c’est pour les fragiles. Du coup les médias, les fans...Tout ça. C’est leur quatrième album. Fin. Et le fait qu’ils soient fans de Metallica n’a rien à voir.


Et si on considère que la racine de 144 c’est douze, et que si tu divises par trois, (Parce que le troisième chapitre de VOORHEES c’était une grosse tuerie de masse contre X, du coup c’est certainement la valeur de X qui entre en ligne de compte) ça nous donne donc « 4 » .

CQFD et Eurêka.

Huit ans plus tard , ce groupe parti de nulle part est sur la plupart des lèvres de français qui mangent du death old school au petit déjeuner et qui préfèrent la moissonneuse batteuse musicale aux céréales de couleurs dans le bol de leur petite sœur. Pourquoi ? Parce que VOORHEES c’est du death metal qui crépite. Et quand ça crépite ton petit coeur palpite.

CQFD.


Bref, si le death metal de VOORHEES n’avait plus aucune preuve à faire depuis les trois chapitres (et les demi chapitres du petit poucet), c’était avec impatience que ce nouvel album était attendu, car en matière de death metal à l’ancienne qui va ni chercher les riffs biscornus, dissonants, hyper techniques (de toutes façons, ils n’en seraient « presque » pas capables à moins que l’on passe leurs compétences au crible, après utilisation du catalyseur (Paul Loup ne contredira pas) ), ou chiants à se palucher un soir de série policière à la télé, VOORHEES n’est pas là pour enfiler des perles, et ne l’a jamais revendiqué d’ailleurs (les colliers c’est pas leur truc, c’est plus la machette, Dany Trejo n’a qu’à bien se tenir).

Le tueur à la machette a encore frappé, et si on a l’impression que ça se ramollit chez VOORHEES (VOURIZE pour les intimes) à en voir cette féminisation dans ce monde patriarcal qui ne jure que par le pénis régissant l’industrie, au travers d’un esprit archaïque et conservateur qui ne ...Schhhhhh…...Aaaaaargh….Non pas la tête !!! Pas la t….. !

STOP – Le quatrième album de VOORHES est arrivé. Il n’est pas sorti un 13, mais un 31, c’est en soutien (parce qu’on soutient ceux qui soutiennent) pour les dyslexiques. Et oui, et le 31 octobre c’était un vendredi, Jour de fête dirait Michael Myers. Et le mois d’octobre, c’est le dixième, et trois mois plus tard t’es en janvier, premier mois de l’année, et si t’ajoutes 1 aux 12 autres, tu obtiens 13.En calculant bien, dans l’autre sens aussi c’est la même chose dixième mois, dans trois mois c’est janvier, 10+3 = 13 . Coïncidence ? Je ne crois pas.

CQFD et Eurêka.

En tous les cas, encore une fois ce nouveau chapitre est court, c’est devenu une marque de fabrique de l’homme derrière le masque (dirait Alice Cooper) , parce que VOORHEES a bien compris que l’efficacité ne réside pas dans la longueur, et les asiatiques le savent, ce qui leur permettra de conquérir la scène japonaise sans l’ombre d’un doute. Conquérir ? Evidemment, ce nouvel album est le meilleur album qu’ait pu écrire VOORHEES parce que le groove de leur death metal est omniprésent depuis huit ans, et ces mangeurs de « baguettes au cacao » ( Quasi du Golgauth dans le texte) ont cette espèce de main savante qui permet à leurs chansons d’avoir une accroche immédiate grâce à ce groove. Mais aussi c’est parce que le death metal de VOORHEES se tourne toujours du côté de la baie de Tampa des années 90’s et par conséquent ils vont chercher l’efficacité auditive plus que la démonstration visuelle. Ça donne quelque chose qui vous ressemble, et chaque auditeur que ce soit les plus ardents autant que les nouveaux y trouve son compte.

De plus pour que vous puissiez bien profiter de l’environnement immédiat, VOORHEES se charge depuis des lustres de vous placer un décor inspiré des films d’horreur des années 80-90 ‘s qui vous ont fait vibrer à la grande époque de l’horreur cinématographique, une époque où les Jason, les Freddy, les Candyman et autres monstres horrifiques étaient vos idoles du noir , des croquemitaines qui vous faisaient trembler sans pour autant tomber dans l’intensité d’un gore surenchéri à outrance comme aujourd’hui. Une époque où votre imaginaire fonctionnait et où tout était possible.

Ce nouvel album ouvre grand les portes de l’horreur par un titre qui annonce le début des festivités : VOORHEES 4 ( et c’est à ce moment là que vous réalisez , parce que vous ne suivez jamais rien, que la pochette est signée Moky, le plus gore des dessinateurs nationaux qui sait poser en illustration parfaite des visuels de type bande dessinée, l’horreur et les tripes qui sortent de ses entrailles)

M Chris a toujours sa voix pleine de gravier et d’eau gazeuse qui là encore lui permet d’avoir une signature vocale reconnaissable. Comme le disait Cannibal Corpse à une époque, leur musique c’est en fait comme un film d’horreur, mais transposé à la musique. Et c’est exactement, ce que fait VOORHEES.

Premier titre, rythmique facile, mais bigrement efficace. Si le groove prend sa place sans aucune difficulté sur les breaks, on sent que VOORHEES sur cette nouvelle production a toujours la rage et une énergie débordante.
Puis, d’une manière inattendue l’évolution vers l’inspiration divine se fait là encore d’une manière totalement naturelle. VOORHEES écrit un titre digne de Bolt Thrower avec « The gore machine », où le riff se fait bulldozer et laboure comme un sauvage l’espace et le temps. Un titre qui en concert pour l’avoir vu faire, rameute le public à la cause de la mort sans aucun effort.

Il n’y a que trente cinq minutes, difficile de faire plus puissant et efficace en si peu de temps, car tout s’enchaîne très rapidement.

Parce que les hommages et clins d’oeil sont légion sur cet album, VOORHEES enchaîne les hymnes à l’horreur sans faillir avec « Pazuzu » et « Be(e) my victim » qu’avait fait découvrir le groupe en amont, cet honneur fait au Candyman légendaire que jouait feu Tony Todd décédé en 2024.
VOORHEES est devenu aujourd’hui une grosse machine à riffs, et n’oublie pas de mettre des leads et des solos de sauvage sur ces morceaux, comme avec « Pazuzu  ou encore « Be(e) my victim » qui passera à côté d’une ambiance très thrash sur le solo proche de Testament/Slayer.
Voici réellement le meilleur album qu’a jamais écrit VOORHEES. C’est posé , c’est dit.

Si le reste de la discographie était de très bonne qualité ce « 4 » est limpide, rapide à l’accroche, et entraîne une espèce d’adoration qui touche tout le monde.

Festivals de morceaux death metal qui vénèrent l’épouvante, « 4 » vous offre en sacrifice « Scream again » dont la noirceur plus prononcée que ses sœurs, se fait adorer, tandis qu’ « A rotting feast » vous ramène plus de trente ans en arrière où la musique suffisait à elle même, sans connotation ni combat social, où le riff se devait d’être lourd et pachydermique pour montrer le visage de l’horreur.

Ce titre également, alors que l’on prend une branlée depuis le début, finit de vous casser les pattes arrière dans la plus sombre des atmosphères. Et alors que vous pensiez que c’était terminé « God ends here » vient finaliser la chose à coup de chaussures coquées, sur un lead mid tempo hyper mélodique et ténébreux qui montre sans aucune difficulté que VOORHEES est un grand groupe. Un énorme groupe de death metal d’aujourd’hui qui possède beaucoup de respect quant au death metal du siècle dernier.

La version cd de chez Fetzner possède deux titres bonus « Metal & flesh » et « Another Half chapter » qui font du bien à ceux qui n’ont pas tout suivi depuis le début, car la version vinyle de Crypt of Dr Gore est sortie sans ces deux titres, attendu que ceux-ci étaient présents sur le Ep vinyle dispo chez la crypte à la bonne époque.

Que dire de plus, si ce n’est VOORHEES vous avez dit VOORHEES ?


Arch Gros Barbare

19/11/2025